Final Fantasy VII Rebirth
Studio de développement : Square Enix Creative Business Unit I
Editeur : Square Enix
Sortie : 29/02/2024
Bonjour à tous,
4 ans après Final Fantasy VII Remake, mon GOTY 2020, sa suite débarque enfin ! Que de hype depuis les premiers trailers, j’attendais clairement cette suite au tournant. Mais qu’en est-il ? Le jeu est-il à la hauteur de mes attentes ? Nous allons voir ça.
Précision importante : Je préfère proposer une rétrospective plutôt qu’une review avant tout. J’estime que cette démarche vous permettra de comprendre ce que j’ai vécu manette en main.
J’ai adoré FFVII Remake (c’est plus une relecture qu’un Remake au passage)… MAIS je n’ai jamais joué au Final Fantasy VII original. En effet, plus jeune, le tour par tour, ce n’était pas du tout mon truc. Donc j’ai découvert l’histoire de FFVII avec Remake. J’avais seulement connaissance de passages cultes comme la mort d’Aerith, l’antagoniste Sephiroth et son légendaire thème One-Winged Angel, le Gold Saucer…
D’une certaine manière je partais avec un certain handicap vu que cette relecture nouvelle génération de FFVII a été pensée pour être divisée en 3 jeux. Si je voulais avoir la suite et le fin mot de l’histoire, 2 solutions s’offraient à moi : soit je faisais le jeu original, soit j’attendais sa suite. Mais faire le jeu original peut gâcher la surprise que propose cette relecture. J’ai donc décidé de prendre mon mal en patience.
De plus, cette relecture prend des libertés majeures avec le jeu original et son histoire. Il va d’ailleurs falloir spoiler à un moment, vous voilà prévenus.
+ la première rencontre avec une Arme
Cloud a un pet au Zack
Ce sujet n’est pas spécialement un spoil à proprement parler.
Dès le début de Remake, Cloud a des maux de tête. L’image se brouille, le son saute. Nous vivons ces scènes à travers Cloud. Ce sujet va pas mal planer au milieu des 300 sous-intrigues que propose le jeu. Ceux qui ont fait le jeu original savent pourquoi il a ça. Les néophytes n’ont d’autre choix que d’attendre la réponse définitive à tout ce bourbier (c’est à dire dans la 3eme partie de cette relecture).
Néanmoins, Final Fantasy VII Rebirth laisse quand même des indices au fur et à mesure.
Mais avant de réellement parler plus en détail de Rebirth, il va falloir parler du spin-off sorti en 2022: FFVII Crisis Core Reunion. Épisode annexe sorti initialement sur PSP, il est indispensable dans la compréhension totale de cette histoire. Il se déroule 5 ans avant FFVII. Dans cette relecture, il va même faire office de pierre angulaire puisque nous contrôlons un certain SOLDAT… Zack !
Crisis Core, c’était pas mon fort
Je dois l’avouer : sur l’instant, j’ai trouvé ce préquel dispensable voire oubliable. Je n’ai pas spécialement apprécié le personnage de Zack. De plus, on a eu affaire à un remaster de jeu PSP et ça se ressent : tu ne peux pas faire 10 mètres sans changer de zone et te taper un écran de chargement. Donc j’y ai joué par amour du lore mais sans grande implication. Et quelle erreur ! Quand tu commences Rebirth, tu comprends pourquoi ils ont sorti Crisis Core Reunion entre les 2 épisodes.
Pour résumer grossièrement : Crisis Core évoque dans son dernier tiers l’héritage de Zack, un SOLDAT, vers Cloud, il lui confie son arme (la fameuse Buster Sword) avant de mourir.
Mais nous avons surtout connaissance de l’incident à Nibelheim, celui où Sephiroth, le super-SOLDAT aimé de tous, pète un plomb et devient un antagoniste. Zack l’accompagnait en tant que SOLDAT, Cloud était présent mais en tant que simple garde. En tant que joueur, nous avons connaissance de ce moment clé de l’histoire globale du jeu, passage qui sera raconté au début de FFVII Rebirth… Mais différemment.
– Le vrai Cloud est à gauche :
– Aperçu de l’équipe avant l’incident de Nibelheim :
– Autre exemple d’incohérence, la scène au cours de laquelle Cloud perd sa mère (c’est le garde qui dit « Maman »).
Rebirth
Contexte : Rebirth commence pile après la fin de Remake. L’équipe fuit Midgar après un combat titanesque sur l’autoroute contre les fileurs, gardiens du destin (nous en reparlerons) et Sephiroth. Arrivé à Kalm, une ville voisine, Cloud raconte l’incident de Nibelheim à l’équipe…
Et patatra, un message est adressé aux joueurs : le souvenir ne concorde pas avec ce qu’il s’est réellement passé. Cloud raconte l’histoire comme s’il l’avait vécu en tant que Zack. Les personnages ne le savent pas (à part Tifa particulièrement gênée par ce qu’elle entend), mais nous, joueurs, nous connaissons la vérité. Nous savons que Cloud a participé à cette mission en tant que simple garde et non en tant que SOLDAT. Dès le début, le jeu nous met dans le mensonge, même si Cloud évoque ce souvenir en pensant RÉELLEMENT l’avoir vécu.
Et c’est en ça que Crisis Core a son importance dans tout ce scénario tentaculaire. Final Fantasy VII baigne dans le mensonge. Beaucoup d’informations données dans le jeu sont contredites plus tard.
Alerte SPOIL (cliquez sur la flèche pour l’afficher) :
La « fille » de Barret qui ne l’est pas.
Cloud et son faux souvenir.
Red XIII et sa voix « enfantine »
La trahison de Cait Sith qui n’en est finalement pas une.
Cette thématique du mensonge et de la fausse piste est par ailleurs particulièrement amplifiée par cet aspect « relecture ». En tant que joueur novice, nous sommes alertés dès le début que quelque chose cloche. Ne prenons rien pour argent comptant. Les vraies réponses arriveront au compte-gouttes, ou dans la troisième partie.
L’histoire de Rebirth
Même si je connaissais les très grandes lignes, l’aventure était passionnante à suivre. Les enjeux sont beaucoup plus forts que dans Remake. Les révélations arrivent petit à petit, suffisamment pour ne pas avoir quelque chose d’indigeste.
Alerte SPOIL (cliquez sur la flèche pour l’afficher)
Petit bémol sur la fin : j’ai trouvé le final particulièrement confus à mon premier run (réunion de plusieurs univers parallèles dont certains avec une version de Zack qui a survécu), ajoutez à ça les « bugs de Cloud » qui parasitent le tout.
Et le reste de Rebirth dans tout ça ? Passé un premier chapitre riche en surprises (pour un novice qui a pensé à faire Crisis Core à sa ressortie), nous voilà enfin lâchés dans un simili bac à sable. Et je l’avoue : je pensais que ça allait bien se passer. Effectivement, c’est globalement le cas. Les objectifs de zone sont clairs, nets, précis et suffisamment variés. Mais on arrive au point noir du jeu : les mini-jeux !
Franchement… Tout complétioniste qui se respecte veut forcément tout réussir. La quantité de mini jeux est affolante. Et, ils ne sont pas toujours faciles qui plus est. Ils ne sont pas forcément tous au Gold Saucer qui est le paradis des mini-jeux. Je garde des souvenirs douloureux des mini-jeux protorelique, ainsi que les tournois de Queen’s Blood. Vous avez aimé les séances d’abdos dans Remake ? Eh bah ils sont revenus dans Rebirth !
Mais en dehors de ça, la partie open-world est franchement agréable. Il est vivement conseillé de faire les rapports de région pour pouvoir affronter des invocations plus facilement afin de les utiliser plus tard.
Conclusion
Cet épisode a surpassé mes attentes, le système de combat est toujours aussi plaisant, voire plus fluide que Remake. Les personnages sont particulièrement développés (pensée spéciale pour Barret et son histoire avec Dyne qui m’a bouleversé) mais pas tous. On en garde pour la suite.
Le jeu est cependant pénalisé par la quantité de mini jeux. C’est le seul passage du jeu où j’ai ragé, ce qui est quand même grave !
La fin est confuse au premier visionnage, elle s’éclaircit de + en + à chaque fois que je la revois, et elle est définitivement géniale.
La partie 3 va devoir répondre à beaucoup d’interrogations.
Je me permets un moment analyse : l’ajout des fileurs. Ces entités gardiennes du destin absentes du jeu de base me rappellent la métaphore d’une fan-base. Les fileurs intervenaient quand un événement différait du jeu de base pour corriger le tir instantanément et remettre l’histoire sur les rails. On peut se permettre une comparaison à une fan-base voulant protéger son jeu original de la tendance des remakes. Navré pour cette fan-base que l’on défonce à la fin de Remake cependant. Les fileurs sont toujours présents dans Rebirth, mais sous une autre forme. On peut toujours les voir sous un prisme métaphorique de fan-base, mais une fan-base divisée.
Si comme moi, vous voulez passer du rire aux larmes et vivre une aventure unique avec une précision affolante dans les détails, faites cette relecture FFVII.
L’ordre de sortie est d’ailleurs vivement conseillé, c’est à dire :
- FFVII Remake
- Son DLC Intergrade
- FFVII Crisis Core Reunion
- FFVII Rebirth
Des épisodes annexes mobiles sont sortis pour détailler davantage le lore, mais pas de traduction française pour l’instant…
Enfin, attendez la 3ème et dernière partie pour ne pas vous gâcher le plaisir de cette relecture.
Bonus : pour avoir acheté la bande-son, je pense savoir le titre de cette dernière partie… En effet, le thème musical One Winged Angel de Remake s’appelait One Winged Angel Rebirth. Celui de Rebirth s’appelle Reborn, donc on a potentiellement le titre de la dernière partie.
Rendez-vous très certainement dans 4 ans pour Reborn !
